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author | jptha-guest <guillonneau.jeanpaul@free.fr> | 2019-03-19 22:48:16 +0100 |
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committer | jptha-guest <guillonneau.jeanpaul@free.fr> | 2019-03-19 22:48:16 +0100 |
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Merge branch 'master' of salsa.debian.org:webmaster-team/webwml
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2 files changed, 516 insertions, 0 deletions
diff --git a/french/vote/2019/platforms/Makefile b/french/vote/2019/platforms/Makefile new file mode 100644 index 00000000000..ea01966a131 --- /dev/null +++ b/french/vote/2019/platforms/Makefile @@ -0,0 +1 @@ +include $(subst webwml/french,webwml/english,$(CURDIR))/Makefile diff --git a/french/vote/2019/platforms/tbm.wml b/french/vote/2019/platforms/tbm.wml new file mode 100644 index 00000000000..29a53d6b844 --- /dev/null +++ b/french/vote/2019/platforms/tbm.wml @@ -0,0 +1,515 @@ +#use wml::debian::template title="Programme pour Martin Michlmayr" BARETITLE="true" NOHEADER="true" +#include "$(ENGLISHDIR)/vote/style.inc" +#use wml::debian::translation-check translation="ba8f733ed1afbbd196e771bad2ff5a0d4a2dc09c" maintainer="Thomas Vincent" + +<h2>Introduction</h2> + +<p> + +Je vais commencer par un aveu. Depuis maintenant quelques années, je pense +qu'il est temps pour moi de quitter le projet Debian. Cela vient en partie +du fait que mes centres d'intérêt ont changé au fil des ans, mais aussi +en partie parce que… Debian n'est plus aussi excitante qu'auparavant. La +seule raison pour laquelle je n'ai pas encore démissionné est que Debian et +sa communauté jouent un rôle si important dans ma vie que je ne peux pas +lâcher prise. + +</p> + +<p> + +Je pense que mes sentiments partagés au sujet de Debian ne sont pas isolés. +Nous avons vu nombre de contributeurs reconnus quitter le projet ces derniers +temps, de frustration ou d'ennui, et je pense que nombreuses sont les personnes +qui restent mais qui ont déjà parties mentalement. + +</p> + +<p> + +Voyant qu'il n'y avait pas de candidat pour le rôle de responsable du projet +Debian (DPL), que je considère comme un symptôme de graves problèmes +sous-jacents, m'a fait réfléchir. Comme chaque personne faisant le choix de +contribuer à Debian, j'ai deux possibilités : je peux démissionner, partir +de frustration, ou je peux aider à discuter, confronter, attaquer et +résoudre ces problèmes. + +</p> + +<h2>Debian aujourd'hui</h2> + +<p> + +Debian semble se trouver dans une situation très particulière actuellement. +Il y a environ 10 ou 15 ans, Debian vivait une crise existentielle. Un +certain nombre de facteurs ont contribué à rendre Debian moins pertinente. +Cela comprend l'arrivée d'Ubuntu (qui proposait un environnement de bureau +bien mieux fini à cette époque et la prise en charge à long terme pour les +serveurs), le mouvement vers MacOS d'Apple (dans le grand public voire même +parmi les développeurs de logiciel libre, en particulier dans le domaine du +web), et un mouvement général vers les appareils mobiles. + +</p> + +<p> + +Aujourd'hui, les choses en revanche sont très différentes. Debian est plus +populaire que jamais sur serveurs. Il y a une compréhension renouvelée de +l'importance de Debian et une nouvelle vague d'adoption dans le domaine +du cloud et des conteneurs ou un système d'exploitation stable est essentiel. +Debian est partout. Elle fait fonctionner de grandes parties de +l'infrastructure informatique de notre société et constitue les briques de +base de bien d'autres solutions. Les utilisateurs et les entreprises +n'apprécient pas que la qualité du système Debian, mais aussi la maturité +de notre communauté et la nature ouverte de notre processus de développement +qui n'est pas dominé par une seule entité. + +</p> + +<p> + +Alors, malgré ce succès et cette importance, pourquoi semble-t-il parfois +que Debian est devenue quelque peu non pertinente ? Pourquoi n'y a-t-il pas +de battage autour de Debian qui reflète son succès dans tant de domaines ? + +</p> + +<h2>Problèmes et solutions</h2> + +<p> + +J'ai récemment lu l'article de Michael Stapelberg à propos de la<a href = +"https://michael.stapelberg.ch/posts/2019-03-10-debian-winding-down/">réduction +de sont investissement dans Debian</a> dans lequel il décrit à quel point +l'infrastructure et les processus de Debian sont devenus stagnants. Son +article très réfléchi résonne en moi, bien que je pense que les problèmes sont +bien plus importants que cela. + +</p> + +<p> + +Le monde du logiciel libre a fondamentalement changé de bien des façons +au cours des 5 à 10 dernières années. Pourtant, si vous regardez Debian, +nous opérons globalement de la même façon qu'il y a 20 ans. Debian était +une pionnière, une vraie meneuse. Les gestionnaires de paquets, les mises +à jour automatiques et les constructions de paquets sur plus de 10 architectures +étaient de vraies innovations à l'époque. La seule innovation significative +à laquelle je peux penser qui ait émergé de Debian récemment est le mouvement +de compilation reproductible. Les compilations reproductibles résolvent +un problème important et cette idée s'est répandue au-delà de Debian dans +tout le monde du libre. + +</p> + +<p> + +Je déteste quand les grandes entreprises parlent d'être agiles ou d'autres +termes à la mode. Mais en regardant Debian, je comprends finalement ce +qu'elles veulent dire — le projet a évolué d'une façon que rend le +changement difficile. Nous avons échoué à nous adapter au nouvel environnement +dans lequel nous nous trouvons et nous avons du mal à suivre le rythme d'un +monde qui change toujours plus rapidement. + +</p> + +<h3>Durabilité</h3> + +<p> + +Quand je me suis impliqué dans les logiciels libres dans les années 1990, +c'était par curiosité technique et par passion pour la liberté logicielle. +Il s'agissait d'un loisir et je ne pensais pas bâtir une carrière dessus. +Mais de plus en plus de société ont découvert la supériorité technique du +logiciel développé en suivant les modèles collaboratifs du logiciel libre +associé aux libertés pratiques offertes par le logiciel libre, et l'industrie +a décollé. Beaucoup d'entre nous ont aujourd'hui la chance de ne pas +seulement contribuer au logiciel libre sur notre temps libre mais comme +une partie de notre activité professionnelle. + +</p> + +<p> + +Aujourd'hui, la majorité des projets libres ayant du succès reposent sur +(et prospèrent grâce !) des contributeurs payés. Ce n'est pas un échec, +mais une réflexion du succès du logiciel libre. Malheureusement, comparé +à d'autres projets couronnés de succès, la proportion de contributeurs +payés est bien plus faible dans Debian et je vois cela comme un échec. + +</p> + +<p> + +Au fil des années, j'ai vu de nombreux contributeurs de valeurs quitter +Debian après avoir obtenu leur diplôme universitaire et trouvé un emploi +(souvent dans le logiciel libre, mais pas Debian : ou travaillant <em>avec</em> +Debian, mais pas <em>sur</em> Debian). J'ai vu de nombreux contributeurs +dévoués qui avaient dans le fond deux emplois — un emploi payé +le jour, et un boulot non payé pour Debian les soirs et week-ends. J'ai +rencontré de nombreux contributeurs qui ont fait de grands sacrifices pour +contribuer à Debian. Malheureusement, j'ai aussi vu beaucoup de burn-outs +(et j'en ai moi-même fait l'expérience) ! + +</p> + +<p> + +Si vous voulez travailler sur Debian en tant que loisir, super ! Mais si +vous voulez faire de Debian votre carrière, vous devriez pouvoir le faire. +Bien qu'il y ait quelques opportunités payées autour de Debian, je crois +qu'elles sont actuellement trop rares et que nous pouvons prendre un +certain nombre d'actions pour que plus de contributeurs puissent faire carrière +avec Debian. + +</p> + +<p> + +Tout d'abord, nous pouvons aider davantage de sociétés à s'impliquer dans +Debian. Cela ne veut pas dire que nous allons sacrifier notre neutralité +ou notre attention à la qualité. Cela veut dire que nous allons embarquer +plus de contributeurs qui vont travailler à améliorer Debian pour tout le +monde. Nous avons déjà un certain nombre de société (Arm, credativ, Google, +pour n'en nommer que quelques-unes) qui font des investissements +stratégiques dans Debian et paient des ingénieurs pour travailler sur +Debian. + +</p> + +<p> + +Nous pouvons encourager plus de sociétés à s'impliquer. Nous pouvons +leur simplifier la tâche pour contribuer, nous pouvons montrer aux +sociétés qui se basent sur Debian l'importance de s'engager activement +(et les aider à développer le dossier commercial pour cela) et nous +pouvons fournir plus d'incitations, comme par exemple mieux reconnaître +leurs contributions. + +</p> + +<p> + +Deuxièmement, les bourses deviennent un moyen populaire de financer les +projets de R&D et le développement de logiciel libre. Le projet des +compilations reproductibles est financé par des subventions de la +fondation Linux et d'autres organisations. Je doute qu'ils aient pu +accomplir autant en si peu de temps sans ce financement. Nous avons +beaucoup de personnes intelligentes dans Debian avec de bonnes idées +— le DPL peut identifier des subventions et les aider à candidater +pour se faire financer. + +</p> + +<p> + +Troisièmement, nous devons travailler avec toute la communauté du logiciel +libre pour trouver plus de moyens durables de financer le développement +du logiciel libre. La débâcle d'OpenSSL a montré que la société dépend +du logiciel libre sans faire les investissements qui s'imposent. De nombreux +développeurs indépendants de logiciel libre vivent très difficilement de +leur travail. Des plateformes comme Patreon existent mais très peu peuvent +en vivre car il n'y a pas assez de sensibilisation sur le fait que les gens +doivent investir et sponsoriser le logiciel libre. + +</p> + +<p> + +Je suis sûr qu'il existe d'autres moyens. Dans l'ensemble, je pense qu'il +va devenir de plus en plus difficile pour des projets importants sans +contributeurs rémunérés d'entrer en compétition avec des initiatives dont +tous les contributeurs sont payés à plein temps et je pense que cela explique +partiellement pourquoi Debian a du mal à suivre le rythme. Plus +fondamentalement, nous devons également nous demander quel type de projet +nous souhaitons être. Le monde autour de nous a changé et il est temps +de l'admettre. + +</p> + +<p> + +L'effort de prise en charge à long terme (LTS) organisé par Raphaël Hertzog +de Freexian est un succès spectaculaire. Les compilations reproductibles +ont attiré un financement significatif pour améliorer un aspect important de +Debian. Est-il temps d'intégrer ces efforts et de les poursuivre en tant que +Debian ? Ou devrions-nous encourager plus d'initiatives similaires autour de +Debian et leur donner un coup de main ? Est-il temps d'utiliser nos finances +pour certaines choses ? + +</p> + +<p> + +Ce sont des questions importantes auxquelles nous, en tant que projet, +devrons apporter une réponses tôt ou tard. Cependant, nous pouvons +commencer par inviter plus d'entreprises à participer à notre communauté +et encourager celles qui dépendent de Debian à contribuer. + +</p> + +<h3>Direction et culture</h3> + +<p> + +Je vois un manque de direction dans Debian. Je n'entends pas par là seulement +une direction du type DPL, mais un manque de direction en général. La beauté +du logiciel libre est que tout le monde peut contribuer. Vous n'avez pas +besoin d'une permission pour devenir un meneur. Si vous avez une excellente +idée, réalisez-la ! + +</p> + +<p> + +Malheureusement, bien que nous ayons beaucoup de personnes talentueuses au +sein de Debian, je pense que nous avons atteint un point où les gens ont +peur de faire des changements ou d'en proposer, en particulier les changements +de grande ampleur. Ils ont peur des <q>flame-wars</q> qui en découleront ou +d'autres retombées (ou sont simplement fatigués de devoir lutter contre la +résistance au changement). + +</p> + +<p> + +Pourquoi notre communauté donne-t-elle si peur de s'exprimer ? Pourquoi +avons-nous stagné ? Il me semble que Debian a développé un certain nombre +d'anti-patterns toxiques au fil des ans et dont nous devons nous éloigner. + +</p> + +<p> + +Ce que je vais maintenant dire sera très controversé. Debian tire une grande +fierté d'être le système d'exploitation universel. Il s'agit d'un grand +objectif, à plusieurs niveaux. Cependant, il est aussi important d'admettre +que vous ne pouvez pas tout faire — que tout faire ralentit les choses. +Nous ne pouvons pas toujours attendre tout le monde, autrement nous +n'accomplirons jamais rien. Tout n'est pas d'égale importance. Parfois, il est +important de fixer les priorités et de dire «·non·» aux gens. À nouveau, nous +avons peur de cela. Le système d'exploitation universel, et la culture +sous-jacente, bien qu'ils soient louables en théorie, sont devenus toxiques +en pratique à plusieurs niveaux. + +</p> + +<p> + +Il en va de même de l'excellence technique, un autre objectif louable, qui +devient toxique quand il est poussé à l'extrême. Nous parlons, parlons… +et parlons encore. Nous devrions nous rappeler que toutes les batailles ne +valent pas qu'on les mène et tout argument n'a pas besoin d'être discuté +jusqu'au bout. Ce n'est pas grave de ne pas tomber d'accord, parfois. Nous +devons nous rappeler de faire une pause, réfléchir et demander : Est-ce que +ça vaut vraiment le coup ? Ai-je vraiment besoin d'envoyer ce courriel ? +Quel en sera le coût social ? Arrêtons d'épuiser notre communauté ! Nous +ne sommes pas un club de débat. Nous sommes là pour résoudre des problèmes +de façon pratique et pour délivrer les solutions à nos utilisateurs. + +</p> + +<p> + +En plus de davantage de meneurs, il nous faut plus soutiens (<q>cheerleaders</q>). +Nous devons remercier les gens. Nous devons apprécier les contributions. +Nous devons faire parler de Debian. Nous devrions célébrer notre succès et +bâtir sur celui-ci. (Et oui, j'apprécie l'ironie de dire cela dans un +programme qui consiste majoritairement en une critique de Debian. Cependant, +en tant que DPL et membre de la communauté en général, je compte dire +«·Merci·» plus souvent et encourager d'autres personnes à faire de même.) + +</p> + +<h3>Influence</h3> + +<p> + +Debian joue un rôle très spécial et important dans l'écosystème du +logiciel libre. Nous sommes respectés et nos contributions sont +appréciées. Les contributeurs Debian ont tendance à être des meneurs +dans l'espace du libre. Nous sommes fiers de ne pas seulement +empaqueter des logiciels venant de l'amont mais aussi de maintenir +de bonnes relations. Cela aboutit souvent à notre implication en +amont et à y prendre des rôles de dirigeant. Vous pouvez aussi +regarder les membres actuels et passés du conseil de l'Open Source +Initiative (OSI) et vous y verrez beaucoup de membres de Debian. + +</p> + +<p> + +Bien que les membres de Debian jouent des rôles importants partout, ils +ne représentent souvent pas le projet Debian. Nous devons apprendre à +parler d'une seule voix. Dans l'ensemble, je pense que nous, en tant que +projet, devons plus nous faire entendre et prendre un rôle plus actif +pour influencer l'écosystème du libre. Debian a une réputation incroyable +mais nous n'utilisons pas notre influence pour les changements importants. + +</p> + +<p> + +Bien que nous soyons plutôt bons pour influencer les aspects techniques, +nous avons une faible emprise sur le monde de l'entreprise dans le libre. +Et soyons honnêtes — l'open source est devenu une affaire très +importante. Nous manquons des opportunités importantes parce que nous jouons +mal à ce jeu. Nous devons prendre une place à la table (et oui, il s'agit +souvent d'une vraie table ou d'une conférence téléphonique, pas d'un +courriel). + +</p> + +<h2>Contexte</h2> + +<p><img src="tbm.jpg" alt="Photo of Martin Michlmayr" align="right"></p> + +<p> + +Qui suis-je et comment vois-je le rôle de DPL ? Je suis Développeur Debian +depuis 2000 et j'ai travaillé dans un grand nombre de domaines au fil des +ans. J'ai travaillé comme responsable de candidature, aidant les nouveaux +contributeurs à rejoindre le projet et j'ai aussi géré le secrétariat des +nouveaux membres. J'ai contribué à divers efforts d'assurance qualité, +remplis des rapports de bogues et j'ai introduit le processus de membre +manquant à l'appel (MIA). J'ai porté Debian sur divers appareils ARM et +MIPS et j'ai écrit de la documentation pour ça. J'ai servi en tant que +responsable du projet Debian de 2003 à 2005. La plupart de mes contributions +récentes à Debian se sont faites à travers Software in the Public Interest, +une organisation de confiance de Debian. + +</p> + +<p> + +J'ai travaillé pour Hewlett Packard pendant neuf ans à faciliter et conduire +diverses activités internes et externes en rapport avec le libre. J'ai été +membre du conseil de l'Open Source Initiative pendant six ans et membre du +conseil de Software in the Public Interest pendant près de cinq ans. Je suis +actuellement membre du conseil de Software Freedom Conservancy, qui accueille +le projet Debian Copyright Aggregation. Au fil des ans, je suis devenu un +geek de la comptabilité et je contribue à ledger, beancount et ledger2beancount. + +</p> + +<p> + +Les opinions divergent à propos de l'engagement en temps que demande le +statut de DPL, allant de propositions pour une Debian «·sans leader·» +jusqu'à l'idée qu'être DPL est un emploi à plein temps. En me basant sur +mon expérience d'ancien responsable du projet, je suis fermement du deuxième +avis. Quand j'étais DPL, j'étais étudiant et j'avais du temps à revendre +(c'est ce que j'en pense maintenant). Je suis maintenant consultant en +logiciel libre et chaque heure que je passerais en tant que DPL m'éloignerait +de ce travail. Je suis prêt, néanmoins, à consacrer un temps significatif +à Debian (Il se peut aussi que je mette en place une cagnotte virtuelle). + +</p> + +<p> + +Le rôle de DPL est vraiment unique. Dans Debian, vous n'êtes pas « promu » +au sens traditionnel du terme. Vous commencez à faire le travail et les +gens finissent par vous reconnaître pour ça. Tout est basé sur la +réputation et idéalement nous voulons un responsable du projet qui a +déjà gagné sa réputation de meneur. J'ai donné une présentation au sujet +de la culture du libre à un événement il y a quelques temps et j'ai +insisté sur l'importance de se construire une bonne réputation. Pour +illustrer cela, j'ai dit qu'il y a cette personne particulière dans Debian +et que quand cette personne envoie un courriel, les gens l'écouteront car +ils sauront que ce courriel contient une sagesse authentique écrite dans +un ton calme. Bien que Debian ait plus d'un millier de contributeurs +<em>incroyables</em>, cette description était suffisante pour que certains +Développeurs Debian dans l'assistance hochent la tête en comprenant tous +de qui il s'agissait (sans que le nom de la personne soit mentionné). +C'est le genre de réputation que vous voulez bâtir ! (Et il y a bien +d'autres contributeurs que je pourrais décrire par leur façon unique de +contribuer à Debian !). + +</p> + +<p> + +Malheureusement, je n'ai pas été actif dans Debian dernièrement et je n'ai +donc pas la réputation que j'attendrais d'un responsable du projet Debian. +Bien que beaucoup de contributeurs de longue date soient familiers de mon +travail, je suis une toile blanche pour beaucoup de nouveaux contributeurs. +Je suis conscient de cela, et si je suis élu, je travaillerai durement pour +gagner leur confiance. + +</p> + +<h2>Le responsable du projet Debian</h2> + +<p> + +Le rôle du DPL est souvent décrit comme ayant une fonction interne et +externe et les deux sont absolument vitales. Je crois que vous pouvez aussi +définir trois rôles pour le DPL : un administrateur, un facilitateur et un +meneur. + +</p> + +<p> + +Bien que j'apprécie de mener à bien des tâches, je trouve qu'il est également +très gratifiant d'aider les autres à accomplir des choses. De cette façon, je +vois le DPL comme un facilitateur. Je viens d'assister à FOSSASIA ou +quelqu'un a comparé la gestion de communauté à la conduite d'un orchestre. +Quand vous regardez les chefs d'orchestre, vous pouvez vous demander ce qu'ils +font à part bouger les mains en l'air. Vous ne voyez pas toute la coordination +et la pratique nécessaires à une performance impeccable. Des DPL ont été +critiqués de ne pas avoir été actifs par le passé en particulier parce que +vous ne voyez pas une grande partie du travail quotidien. Vous ne voyez que +si quelque chose n'est pas fait ou se passe mal ! + +</p> + +<p> + +La facilitation comprend beaucoup de coordination. Cela implique d'aider +les gens à faire leur travail efficacement, faire disparaître les problèmes, +utiliser les délégations et faire du suivi. Cela implique d'écouter les +personnes. Cela implique aussi de demander aux gens de réaliser certaines +tâches. Vous seriez surpris de voir à quel point il est efficace de demander +de l'aide à quelqu'un. Si vous ne demandez pas, rien n'est fait. La +facilitation n'a pas à être <em>réactive</em> comme elle l'a souvent été. +J'aimerais être proactif sur la résolution des problèmes et l'identification +des domaines qui doivent être traités. + +</p> + +<p> + +Le rôle de meneur externe est aussi important. Il y a des discussions à +propos du remplacement du responsable du projet par un conseil ou un +comité, et bien qu'il soit important d'avoir ces discussions et de faire +évoluer notre gouvernance, je pense que nous ne devrions pas ignorer +divers facteurs humains. Les sociétés, la presse et d'autres veulent +souvent parler au responsable du projet. Ils ne veulent pas s'adresser +à une liste de diffusion, ou à un comité et parfois même pas un +représentant. En tant que DPL, je compte travailler avec des +représentants pour former plus de connexions et de partenariats ; +construire des ponts avec nos alliés. J'aimerais aussi lancer une +conversation honnête à propos de l'état de Debian. Comment pouvons-nous +améliorer notre culture ? Qu'est-ce qui nous freine ? + +</p> + +<p> + +Enfin, il est important de prendre du recul et regarder l'image d'ensemble. +Ce programme est très critique envers Debian de plusieurs façons. Je devrais +dire que je suis très critique de nature et que je tends à insister sur +le côte négatif. Heureusement, je suis capable d'utiliser ce défaut de +personnalité de façons positives, comme dans mon travail d'assurance qualité +où j'identifie des bogues et que ce retour est utilisé pour améliorer le +logiciel. Mais il est important de mettre en avant les bons aspects. Debian +est si unique, si merveilleuse et si spéciale de tellement de façons. Si je +ne croyais pas en Debian, je ne serais pas candidat à cette élection. J'ai +été DPL auparavant et je sais comme cela peut parfois être difficile. +Oui, je vois des problèmes sévères dans Debian, mais je crois fermement que +nous pouvons les résoudre ensembles ! + +</p> + |